Le sujet ne sort que très peu des journaux financiers, ou des tracts de la CGT... Très peu.
Et pourtant, quelle intéressante histoire.... Une nouvelle preuve de l'écoeurante confusion des genres de l'Elysée.
Commençons avec Claude Guéant. Claude Guéant, proche, très proche du président Nicolas Sarkozy. Selon nos informations (observe le Figaro), c'est finalement Veolia qui l'a emporté, grâce au soutien de l'Élysée et notamment de son secrétaire général, Claude Guéant.
Pourquoi emporté ? Deux sociétés étaient sur les rangs pour racheter les parts de Transdev que la RATP "souhaite" vendre : Veolia et Keolis.
Veolia, on le voit, est soutenue par Claude Guéant et Nicoals Sarkozy, et Keolis l'était par Michel Bouvard.
Poussons un peu. Qu'est-ce que Transdev ? Une société de transport filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, et l'une des trois grandes sociétés françaises de transports avec Keolis et Veolia Transport. Le PDG en est Joël Lebreton, mais son principal actionnaire est la Caisse des Dépots, dont Augustin de Romanet est DG (69 % de Transdev).
Pourquoi cette histoire de fusion? Tout commence avec la RATP (actionnaire à 25,6 % de Transdev), qui veut vendre ses parts, l'entente n'ayant jamais été très cordiale entre la RATP et Transdev. Qui va les racheter ? Keolis ou Veolia ? Veolia Transport, via Veolia et Henri Proglio, a en tout cas de solides appuis dans l'équipe Sarkozy. Par ailleurs, cette union donnerait naissance à un leader mondial des transport, et ferait pièce à l'écossais FirstGroup (cocorico).
Où est le problème ? Eh bien, Transdev n'a pas eu le choix. Keolis a été écarté, il ne reste que Veolia. Pas normal.
En outre, Veolia Transport a des comptes plutôt endettés, sa croissance est très molle ; Transdev patine un peu aussi, mais moins. Il s'agit, par l'absorbtion de Transdev, de redynamiser un groupe dirigé par des proches du gouvernement. Une sorte de cadeau. Est-ce normal ? Pas davantage.
Les conditions financières de cette fusion n'ont absolument pas été abordées lors des discussions, qui duraient pourtant depuis le début de l'année. Un signe de plus du caractère extrêmement politique de ce dossier, qui est remonté jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat. Voilà ce que disent les Echos.
Les conditions financières sont totalement inconnues, puisque les finances ne rentrent pas en ligne de compte !
Henri Proglio se soulage financièrement, en récupérant Transdev dans la filiale transport de son groupe. Son ami Augustin de Romanet (DG de la Caisse des Dépôts et Consignations, mais aussi membre du CA de Veolia) lui a assuré le coup. Tour de passe passe politico-économique, comme dit Slate (le titre de la page est super : Troc en Stock).
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