dimanche 25 octobre 2009

Crise de l'éducation

La crise de l'éducation est mondiale, selon cet article de Slate. C'est un sujet qui me préoccupe, car la savoir et sa transmission méritent, selon moi, un respect absolu et un soin attentif.

Au douzième siècle, Hugues de Saint Victor disait "nous sommes comme des nains portés sur les épaules de géants ; nous voyons plus loin qu'

Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Nous voyons ainsi davantage et plus loin qu'eux, non parce que notre vue est plus aigüe ou notre taille plus haute, mais parce qu'ils nous portent en l'air et nous élèvent de toute leur hauteur gigantesque.


Cette phrase, pour moi, explique la faillite du système éducatif monbdial. certes, en écrivant cela, je procède à un raccourci qui peut paraître abusuf. mais je ne crois pas me tromper.

Pour apprendre, pour se former, il faut accepter de se laisser guider, comme un enfant prend la main d'un adulte pour ne pas se predre dans la foule. Il faut d'une part faire confiance au guide, ou si l'on veut au géant qui vous porte ; d'autre aprt être certain que l'on arrive dans un lieu essentiel.


Or, aujourd'hui, il n'y a plus de respect, je veux dire de respect réel des enseignants et de la chose enseignée. Les enseignants se font respecter en tant que personne, éventuellement, mais pas par le seul fait qu'ils soient enseignants. On se méfie d'eux, on les critique, et on rentre dans un cercle vicieux : à force de les critiquer et de les dévaloriser, on a écarté de l'enseignement nombre de personnes valables ; peu à peu, la proportion d'incompétents (qui existe dans toutes les catégories socio professionnelles), augmente. Des incompétents ou de personnes mal formées, titulaires de diplômes universitaires de faible valeurs, qui sont donc moins aptes à élever l'esprit.

Ceci n'a pas lieu seulement en France, mais ailleurs dans le monde.

La littérature n'est plus révérée. Les maths sont utilitaires. Les goûts du plaisir immédiat s'est tellement répandu, et ce, aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres, que l'on n'est plus capable de goûter le plaisir d'apprendre, dans son austère difficulté, et de différer un plaisir, une satisfaction.

On critique, en France, les réformes, ceci ou cela mais on se trompe totalement : le mal est général. Il faudrait recréer des écoles monastiques et difficiles, dans lesquelles l'étude austère serait le seul but, pour amener les gens, partout dans le monde, à réfléchir et à pouvoir aller au delà d'eux même et de la facilité.

J'ai parlé de critiques faites aux enseignants : elles émanent aussi bien des parents que des supérieurs hiérarchiques.

En France, mais je suis convaincue qu'il en va de même ailleurs, l'Education Natioanle est parasitée de l'intérieur par toutes sortes de gens qui pèsent financièrement sur elle et ne lui donne aucune valeur : on a besoin de professeurs et de surveillants, mais pas de tout le personnel des administrations centrales, des Rectorat en France, qui sont des gens, dans des bureaux, qui ne font pas grand chose.

Quand les politiques évoquent l'enseignement, ils le font de façon politicienne, sans sincérité réelle. Ils n'ont pas intérêt à dire que l'enseignement ne sert à rien, mais ils ne sont pas sincères ; dans les administrations concernés, les plus politiques sont promus, au détriment des plus efficaces ou passionnés.

Les magouilles politiques et le mal être de la société sont entrés dans le monde des universitaires, du savoir et des enseignants. S'ils formaient une sorte d'élite monastique à l'écart du monde, ils seraient certes dans une bulle, mais de cette bulle, ils instilleraient un savoir qui prendrait tout son sens quand les élèves sortiraient dans le monde réel.

Les causes de cette crise sont donc le mépris du savoir, malgré le respect (un peu "people") affiché ; la négligence des politiques ; l'indifférence des masses ; et la mondialisation de l'information. Tant que les professeurs ne se mettront pas en marge de tout ce monde superficiel, pour l'observer, le décrypter, en dénoncer les abus et erreurs, tant qu'ils n'auront pas un sens moral élevé pour critiquer et dénocer l'ensemble du système, sans être des terroristes ou des anarchistes, mais plutôt comme des "moines" à l'écart du monde mais en communication avec lui, en relation harmonieuse, il n'y aura pas de solution.

C'est mon avis ; je l'ai exprimé d'un seul coup, sans réflexion longue ; il est possible que je sois amenée à le nuancer plus tard.

vendredi 2 octobre 2009

Désinformation à propos du Traité de Lisbonne sur Agoravox

Il s'agit de ce texte, dont l'auteur est Olivier Bonnet.

Le texte mentionne plusieurs textes juridiques européens, de façon très confuse. Je ne saurais dire si c'est volontaire ou seulement un manque de rigueur.

L'article part de cette citation :"La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine ni exécuté".

Il précise ensuite qu'elle est corrigée discrètement par les dispositions générales du Titre VII.

"Selon l’article 6 alinéas 1 et 3 du Traité de Lisbonne, « les droits, les libertés et les principes » de la Charte sont à interpréter en fonction des dispositions générales du Titre VII de la Charte qui en définit l’interprétation et l’application ainsi qu’en tenant dûment compte des « explications » mentionnées dans la Charte et où sont indiquées les sources de ces dispositions".

Pourquoi, toujours selon l'auteur de l'article ? Pour dissimuler les choses, et faire avaler aux citoyens un truc qu'ils n'ont pas compris. Idée qui m'inquiète.

L'article continue : la noble prohibition de la peine de mort est rendue caduque par "l’explication" suivante : "La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire : pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ; pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection" (article 2 - 2 de la Convention européenne des droits de l’homme)

Vérification faire, j'ai retrouvé cet article, , tel quel. Il s'agit du texte de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, article 2. Or, il a été rédigé en 1950, à Rome.

Cet article peut en effet effrayer, pour les raisons évoquées là, par exemple : toutes les données chronologiques sont fausses, mais le raisonnement est juste.


Je cite :

Un souci de légitime défense aurait libellé autrement les alinéas, par exemple ainsi :
1. Toute personne a droit à la vie.
2. Nul ne peut être condamné à la mort, ni exécuté.
3. Toute personne a le droit de défendre sa vie et la vie d’autrui.
C’est beaucoup plus simple, plus logique, présentable pour figurer dans les premières pages du traité, et ne rompt pas la balance qui permettra aux tribunaux de juger des circonstances justifiant une mort infligée en légitime défense.
La question devient alors : pourquoi y aura-t-il des émeutes et des insurrections nécessitant qu’on en prévoit le cas et s’en prémunisse ?

Mais cette pertinente critique aurait du s'exercer AVANT 1950. Ou alors, AVANT le traité de Lisbonne.

Dans les textes cités, les dispositions législatives sont les mêmes qu'en 1950. Il n'y a pas de changements. Pourquoi faire croire qu'il y en a un ?

La tromperie se situe là, dans le fait de faire croire que le Traité de Lisbonne modifie des lois. Pas dans la critique de ces dispositions.

C'est pourquoi cet article me semble d'une mauvaise foi suspecte.

Plus loin, on parle du Protocole n°6 de la CEDH. Il se trouve (trouvé en tapant sur Google Protocole de la CEDH). Le texte est bien celui que cite l'article d'Agoravox, soit :


Article 2 – Peine de mort en temps de guerre

Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions. Cet Etat communiquera au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe les dispositions afférentes de la législation en cause.


Mais ce texte a été signé en 1983 : il ne s'agit donc pas du traité de Lisbonne.

Donc, oui, ces dispositions sont criticables : MAIS ELLES SONT DEJA EN VIGUEUR. Or, ce n'est dit nulle part dans l'article d'Agora Vox.