dimanche 25 octobre 2009

Crise de l'éducation

La crise de l'éducation est mondiale, selon cet article de Slate. C'est un sujet qui me préoccupe, car la savoir et sa transmission méritent, selon moi, un respect absolu et un soin attentif.

Au douzième siècle, Hugues de Saint Victor disait "nous sommes comme des nains portés sur les épaules de géants ; nous voyons plus loin qu'

Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Nous voyons ainsi davantage et plus loin qu'eux, non parce que notre vue est plus aigüe ou notre taille plus haute, mais parce qu'ils nous portent en l'air et nous élèvent de toute leur hauteur gigantesque.


Cette phrase, pour moi, explique la faillite du système éducatif monbdial. certes, en écrivant cela, je procède à un raccourci qui peut paraître abusuf. mais je ne crois pas me tromper.

Pour apprendre, pour se former, il faut accepter de se laisser guider, comme un enfant prend la main d'un adulte pour ne pas se predre dans la foule. Il faut d'une part faire confiance au guide, ou si l'on veut au géant qui vous porte ; d'autre aprt être certain que l'on arrive dans un lieu essentiel.


Or, aujourd'hui, il n'y a plus de respect, je veux dire de respect réel des enseignants et de la chose enseignée. Les enseignants se font respecter en tant que personne, éventuellement, mais pas par le seul fait qu'ils soient enseignants. On se méfie d'eux, on les critique, et on rentre dans un cercle vicieux : à force de les critiquer et de les dévaloriser, on a écarté de l'enseignement nombre de personnes valables ; peu à peu, la proportion d'incompétents (qui existe dans toutes les catégories socio professionnelles), augmente. Des incompétents ou de personnes mal formées, titulaires de diplômes universitaires de faible valeurs, qui sont donc moins aptes à élever l'esprit.

Ceci n'a pas lieu seulement en France, mais ailleurs dans le monde.

La littérature n'est plus révérée. Les maths sont utilitaires. Les goûts du plaisir immédiat s'est tellement répandu, et ce, aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres, que l'on n'est plus capable de goûter le plaisir d'apprendre, dans son austère difficulté, et de différer un plaisir, une satisfaction.

On critique, en France, les réformes, ceci ou cela mais on se trompe totalement : le mal est général. Il faudrait recréer des écoles monastiques et difficiles, dans lesquelles l'étude austère serait le seul but, pour amener les gens, partout dans le monde, à réfléchir et à pouvoir aller au delà d'eux même et de la facilité.

J'ai parlé de critiques faites aux enseignants : elles émanent aussi bien des parents que des supérieurs hiérarchiques.

En France, mais je suis convaincue qu'il en va de même ailleurs, l'Education Natioanle est parasitée de l'intérieur par toutes sortes de gens qui pèsent financièrement sur elle et ne lui donne aucune valeur : on a besoin de professeurs et de surveillants, mais pas de tout le personnel des administrations centrales, des Rectorat en France, qui sont des gens, dans des bureaux, qui ne font pas grand chose.

Quand les politiques évoquent l'enseignement, ils le font de façon politicienne, sans sincérité réelle. Ils n'ont pas intérêt à dire que l'enseignement ne sert à rien, mais ils ne sont pas sincères ; dans les administrations concernés, les plus politiques sont promus, au détriment des plus efficaces ou passionnés.

Les magouilles politiques et le mal être de la société sont entrés dans le monde des universitaires, du savoir et des enseignants. S'ils formaient une sorte d'élite monastique à l'écart du monde, ils seraient certes dans une bulle, mais de cette bulle, ils instilleraient un savoir qui prendrait tout son sens quand les élèves sortiraient dans le monde réel.

Les causes de cette crise sont donc le mépris du savoir, malgré le respect (un peu "people") affiché ; la négligence des politiques ; l'indifférence des masses ; et la mondialisation de l'information. Tant que les professeurs ne se mettront pas en marge de tout ce monde superficiel, pour l'observer, le décrypter, en dénoncer les abus et erreurs, tant qu'ils n'auront pas un sens moral élevé pour critiquer et dénocer l'ensemble du système, sans être des terroristes ou des anarchistes, mais plutôt comme des "moines" à l'écart du monde mais en communication avec lui, en relation harmonieuse, il n'y aura pas de solution.

C'est mon avis ; je l'ai exprimé d'un seul coup, sans réflexion longue ; il est possible que je sois amenée à le nuancer plus tard.

vendredi 2 octobre 2009

Désinformation à propos du Traité de Lisbonne sur Agoravox

Il s'agit de ce texte, dont l'auteur est Olivier Bonnet.

Le texte mentionne plusieurs textes juridiques européens, de façon très confuse. Je ne saurais dire si c'est volontaire ou seulement un manque de rigueur.

L'article part de cette citation :"La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine ni exécuté".

Il précise ensuite qu'elle est corrigée discrètement par les dispositions générales du Titre VII.

"Selon l’article 6 alinéas 1 et 3 du Traité de Lisbonne, « les droits, les libertés et les principes » de la Charte sont à interpréter en fonction des dispositions générales du Titre VII de la Charte qui en définit l’interprétation et l’application ainsi qu’en tenant dûment compte des « explications » mentionnées dans la Charte et où sont indiquées les sources de ces dispositions".

Pourquoi, toujours selon l'auteur de l'article ? Pour dissimuler les choses, et faire avaler aux citoyens un truc qu'ils n'ont pas compris. Idée qui m'inquiète.

L'article continue : la noble prohibition de la peine de mort est rendue caduque par "l’explication" suivante : "La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire : pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ; pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection" (article 2 - 2 de la Convention européenne des droits de l’homme)

Vérification faire, j'ai retrouvé cet article, , tel quel. Il s'agit du texte de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, article 2. Or, il a été rédigé en 1950, à Rome.

Cet article peut en effet effrayer, pour les raisons évoquées là, par exemple : toutes les données chronologiques sont fausses, mais le raisonnement est juste.


Je cite :

Un souci de légitime défense aurait libellé autrement les alinéas, par exemple ainsi :
1. Toute personne a droit à la vie.
2. Nul ne peut être condamné à la mort, ni exécuté.
3. Toute personne a le droit de défendre sa vie et la vie d’autrui.
C’est beaucoup plus simple, plus logique, présentable pour figurer dans les premières pages du traité, et ne rompt pas la balance qui permettra aux tribunaux de juger des circonstances justifiant une mort infligée en légitime défense.
La question devient alors : pourquoi y aura-t-il des émeutes et des insurrections nécessitant qu’on en prévoit le cas et s’en prémunisse ?

Mais cette pertinente critique aurait du s'exercer AVANT 1950. Ou alors, AVANT le traité de Lisbonne.

Dans les textes cités, les dispositions législatives sont les mêmes qu'en 1950. Il n'y a pas de changements. Pourquoi faire croire qu'il y en a un ?

La tromperie se situe là, dans le fait de faire croire que le Traité de Lisbonne modifie des lois. Pas dans la critique de ces dispositions.

C'est pourquoi cet article me semble d'une mauvaise foi suspecte.

Plus loin, on parle du Protocole n°6 de la CEDH. Il se trouve (trouvé en tapant sur Google Protocole de la CEDH). Le texte est bien celui que cite l'article d'Agoravox, soit :


Article 2 – Peine de mort en temps de guerre

Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions. Cet Etat communiquera au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe les dispositions afférentes de la législation en cause.


Mais ce texte a été signé en 1983 : il ne s'agit donc pas du traité de Lisbonne.

Donc, oui, ces dispositions sont criticables : MAIS ELLES SONT DEJA EN VIGUEUR. Or, ce n'est dit nulle part dans l'article d'Agora Vox.

mardi 15 septembre 2009

A propos du boycott du Twestival par certains internautes

Voilà un évènement de toute petite ampleur qui me semble assez bien refléter le climat de terrorisme intellectuel ambiant. Toute petite ampleur, parce que le milieu d'internet est petit. Terrorisme intellectuel, parce que je prends conscience progressivement de ce qu'il est difficile pour nombres de personnes d'admettre que d'autres idées que les leurs s'expriment, et qu'un peu de manipulation et d'agitation permet à ces petits esprits de parvenir à leurs fins.

D'abord, rappelons les faits. Il s'agit d'organiser, pour la deuxième année consécutive, le twestival, une manifestation caritative qui s'appuie sur Twitter, le média social à la mode (dont je suis fan). Des twitterers se réunissent, une soirée, au profit d'une association caritative. Plusieurs associations se sont proposées. Les internautes les ont choisies par vote. L'association élue fut la Fondation Jérôme Lejeune, qui s'occupe d'enfants trisomiques 21. On trouvera là des informations sur cette association, dont tous louent le remarquable travail.

Mais. Mais. Il y a un mais.

Un internaute rédige un post sur son blog, dont voici un extrait :

La Fondation Lejeune défend des valeurs revendiquées par les mouvements pro-vie (luttes contre l’avortement, l’euthanasie, la FIV, l’eugénisme, etc). Enfin, elle considère que les embryons sont des êtres humains dès leur conception. Elle prend donc fermement parti contre l’avortement, relayant en cela la lutte de son fondateur, membre de l’Académie pontificale pour la vie. La fondation est ainsi, en 2006, à l’origine de la polémique autour du Téléthon, dont une partie des fonds servent à des recherches sur des embryons humains, causant leur destruction.

L'article se conclut ainsi : Faut-il tweeter pour une association si peu Web 2.0?

Le post est relayé par nombres plusieurs autres blogs ou blogueurs et l'affaire prend une certaine ampleur.

Un autre blogueur écrit : Non, vraiment pas sûr que tous les utilisateurs/trices de Twitter apprécieraient de récolter des fonds militer (oui, hein) pour une association pas si innocente que ça. Avec le soutien de BNP, Danone, Spotify et La Fraise ? Euh ? Ils ont regardé ce qu'ils cautionnaient ? En tout cas, pour ma part, ça va toujours mieux en le disant...Chacun fait comme il l'entend du moment qu'il est informé au préalable.

Il est donc reproché à cette fondation de prendre parti contre l'avortement, même si elle ne participe pas, jusqu'à nouvel ordre, à la lutte anti avortement. L'avortement est considéré comme un droit acquis, et le remettre en cause n'est tout simplement pas admissible pour certains.

Je voudrais aller un peu plus loin. Que reproche-t-on précisément à cette fondation ?
L'avortement est autorisé légalement. Certaines associations luttent contre cela, c'est-à-dire qu'elles luttent pour interdire légalement l'avortement. D'autres associations, sans lutter pour la pénalisation de l'avortement, luttent pour que d'autres méthodes soient proposées, que la contraception soit banalisée, plus facile d'accès, bref, pour qu'on augmente les moyens médicaux et sociaux qui permettent d'éviter le recours à l'avortement, pour qu'une information soit menée sur les moyens d'éviter les grossesses non désirées, et pour que les enfants handicapés soient pris en charge correctement par la société dans son ensemble, au lieu, soit de peser sur leurs parents comme un fardeau matériel et psychologique lourd à porter, soit d'être détruits in utero et évacués comme des déchets (les foetus et embryons détruits ne sont pas enterrés, mais mis à la poubelle, comme des déchets organiques).

Pour que cela soit clair, je suis, à titre personnel, moi qui écris, favorable à la légalisation de l'avortement DANS TOUS LES CAS, même si cela me pose un cas de conscience (ce qui est mon problème). Mais je suis également favorable à une meilleure information, surtout auprès des jeunes, dont l'ignorance en matière de contraception et de conception est parfois sidérante (nombre de jeunes filles de 14 ans ne savent pas très bien qu'il faut neuf mois pour faire un bébé, par exemple), mais aussi auprès des moins jeunes, à un accès plus facile et gratuit aux moyens de contraception comme la pilule (mais aussi à une information sur leurs effets secondaires). En fait, il faudrait (selon moi) systématiquement tout faire pour éviter le recours à l'avortement, au lieu de la considérer comme une pratique médicale comme une autre ; tout en traitant humainement les femmes qui souhaitent se faire avorter, quelle que que soit leur motivation (ce qui n'est pas le cas) ; je précise cela pour que mes opinions soient claires.

Revenons à notre affaire. Que reproche-t-on à la fondation Jérôme Lejeune ? On ne peut lui reprocher de s'opposer activement à l'avortement : ou, si c'est la cas, nul ne l'a fait car pour l'instant on n'en a pas de preuve. On lui reproche d'être idéologiquement opposée à l'avortement. On ne lui reproche pas des faits, mais des idées, des pensées, des opinions, qui génèrent des actes, dont aucun n'est de lutter activement contre l'avortement, mais de chercher à informer le public sur le foetus, l'embryon, la bioéthique, etc.

On se trouve donc dans la situation suivante : la France est un pays de liberté d'opinion, mais lorsqu'une personne, physique ou morale, professe une opinion qui n'est pas conforme à la sienne, on peut la condamner moralement, et s'en détourner, sans s'intéresser à ce qu'elle peut faire de positif (dans le cas de cette fiondation, offrir un soutien à tous les aprents d'enfants trisomiques 21).

Dois-je en conclure que ceux qui la condamnent pensent que ceux qui ont un enfant trisomique et qui ont bien du mal au quotidien avec, n'ont que ce qu'ils méritent, car ils n'avaient qu'à se faire avorter ? j'aid éjà entendu exprimer cette opinion, pas du tout par les internautes que j'évoquais avant, que je ne connais pas, mais par des collègues, des relations, des personnes de ma famille.

Quoiqu'il en soit, il ne s'agit pas de parler de la Trisomie, je n'y connais rien. Il s'agit de amrquer ma stupéfaction et mon écoeurement parce qu'une association qui fait un remarquable travail d'accompagnement et d'information auprès de personnes en difficulté, est jugée et condamnée moralement par certains au nom de ses opinion, jugées infamantes ; que le procédé qui consiste à lancer le discrédit sur cette association a très bien fonctionné : pour éviter de se trouver dans le mauvais rôle du mal qui avancerait pmasqué, d'un fascisme qui tenerait de se donner une aimable figure, la fondation a décidé, avec sagesse, de toute arrêter, afin de n'être pas accusée de tromper les internautes.

Lesquels internautes pouvaient parfaitement se rendre sur le site de ladite fondation, et y trouver les informations pour savoir à quoi s'en tenir, et, si vraiment une association qui lutte pour limiter les avortements leur est odieuse, eh bien, ne pas se rendre au twestival.


Dans cette histoire, on prend vraiment les gens pour des imbéciles. Jérôme Lejeune avait des opinions anti avortement, c'est un fait indubitable. Il a été le conseiller scientifique de l'association laissez les vivre. Cette association regroupe très probablement nombre de personnes d'extrême droite ; moi-même, qui ne suis pas d'extrême droite, j'ai assez aprlé avec des personnes membres de ces associations anti avortement pour me rendre comtpe qu'une personne de gauche s'y sentirait fort mal à l'aise. Il y aurait d'ailleurs des études à faire pour comprendre pourquoi, alors que c'est un gouvernement de droite qui a légiféré en faveur de l'avortement, pourquoi c'est la droite, surtout extrême, vampirise toute l'opposition anti IVG. bref. Donc, parce que le fondateur, décédé, de cette association était pro vie, que l'association est intervenue une fois pour qu'un suket sur l'avortement ne soit pas noté au bac, aux côtés d'une oragnisation pro vie, et que les pro-vie sont proche de l'extrême droite, l'association est décrétée d'extrême droite, donc condamnable, donc montrée du doigt, ce qui rejaillit sur le twestival.

En quoi les opinions d'une personne doivent elles permettre la condamnation de ses actes ? Peut-être, s'il s'agit d'opinions de violence, de haine, cela peut-il se comprendre ; encore qu'on doive être jugé sur des actes et non pas sur des idées ; mais les paroles de haine et de violence peuvent être assimilés à des actes, en quelques sortes, moraux, et donc condamanbles. Mais quand il s'agit d'opinions qui ne sont ni haineuses ni violentes en elles-mêmes, pourquoi doit-on les condamner ? Ou alors, il nous reste encore nombre de personnes à discréditer ! par exemple, on pourrait condamner toute la gauche parce qu'il y a 70 ans, un homme de gauche a commencé à envoyer au Goulag nombre de ces concitoyens ; ce simple fait pourrait infirmer toutes les idées de gauche. Naturellement, je prends cet exemple à dessein ; car il s'agit en fait, de condamner la Fondation Jérôle leujeune en effectuant une série de rapprochement : Fondation Jérôme Lejeune / Association pro vie / Extrême Droite / Fascisme / Nazi.

Et on en arrive, même si, à ma connaisssance, au fameux Point God win, auquel on finit toujours par arriver.

Conclusion : Malheur à qui pense différemment, en France, du Credo uniforme et bien pensant des médias et de l'opinion publque officielle.

A propos de l'affaire Hortefeux

A propos de l'affaire Hortefeux

Ce qui m'interesse dans cette affaire, n'est pas le racisme réel ou supposé du Ministre, mais la réaction de certains contre Internet.

Apropos du Ministre lui-même : est-il raciste ? Il faudrait définir ce qu'est le racisme, ce qui n'est pas plus facile que de définir les races. Les aproles qu'il a eu ne sont pas aussi définitives que les opinions de Gobineau, et n'impliquent directement nulle supériorité de la race blanche sur les autres, ce qui est le sens original du mot raciste. Cependant, elle témoigne d'un état d'esprit irrespecteux de la personne, malgré toute les dénégations entendues sur le sujet. Qu'il s'agisse d'auvergant ou d'arabes, la remarque n'est pas plus respectueuse, mais de la part d'un Ministre qui a mis en place une politique d'évacuation forcée des étrangers, en présence d'un jeune homme d'orgine maghrébien (même Kabyle), laissant subsister une ambiguité sur l'identité du "en" (arabe ou auvergnat), assorties des remarques sur la consommation de porc et d'alcool, et de la mention c'est notre petit arabe, on sait très bien dans quel cadre on se situe : dans celui d'un racisme ordinaire, méprisant, sûr de lui, arrogant -odieux.

Mais ce n'est pas ça le plus important, découvrir que Brice Hortefeux est méprisant envers les personnes qui ne sont pas comme lui, surtout s'ils sont issus d'autres cultures (c'est le contraire qui aurait été étonnant). Il n'est même pas forcément nécessaire qu'il soit exclu du gouvernement, à part pour faire plaisir à la gauche, qu'est-ce que ça changera ?

Non, ce qui est intéressant, c'est la réaction anti internet.

D'abord par son absurdité. la video a été tournée par les journalistes de la chaïne officielle Public Cénat, pas vraiment 5 gus dans un garage avec trois ficelles, deux PC et une boîte mail. Elle a été diffusé sur le site internet du Monde (parce qu'il aurait été difficile, en l'état de la technique, de la diffuser sur papier), qui n'est pas un site d'amateur gauchiste NPA occupé à saper le gouvernement français. Alors ? Ah oui, elle a été visionné par des internautes, ils ont un avis dessus et ils l'expriment, en termes peu amènes; certains en profitent pour cracher sur le gouvernement, c'est assurément désagréable quand on en est la cible.

Ensuite, par son esprit. Internet, c'est le mal, parce que les gens, et parmi eux des personnes qui manquent de raffinement, d'élégance, de savoir vivre, ou qui se permettent d'en manquer parce que c'est internet, peuvent s'exprimer. On a ainsi appris que certains journalistes traditionneles avaient hésités, puis s'étaient refusés, à transmettre l'info, probablement très conscient du potentiel de bad buzz de la video. Ainsi, certains journalistes traditionnels, par élégance, auraient protégé Brice Hortefeux. Mais internet et son buzz ont permis de déshabiller le roi et de le montrer tel qu'il est, tout nu, sans fioritures. Si Brice Hortefeux peut se permettre d'ironiser sur les arabes ou les auvergnants (ou les photo graphes, on ne sait plus très bien), souhaite-t-il le faire en toute impunité, en toute discrétion sans que sa suffisance ordinaire ne soit révélée? Pourquoi devrait-elle nous être achée, puisqu'elle est vraie, cette arrogance, puisqu'il est réel, ce "racisme" ordinaire. Pourquoi en a-t-il honte, puisqu'il le ressent ?

Cette video n'est peut-être pas exclusivement négative pour Brice Hortefeux. Combien de personnes, en la visionnant, se sont félicitées des propos du ministre, même s'ils n'en ont rien dit ? ce que pense Brice Hortefeux ne reflète-t-il les pensées d'aucun français ? La droite décomplexée doit-elle être baillonnée, pour être plus discrète ?

Cette video a très certainement été fort douce à certains français de droite proche du FN : je le regrette.
Elle a fourni un gros sandwich médiatique à quelques gauchistes énervés : je le regrette aussi.


Elle est, surtout, vraie, authentique, sans langue de bois. Elle nous montre le vrai visage d'un véritable homme politique de droite. S'il n'aime pas son visage, pourquoi parle-t-il ainsi ?

Pourquoi doit-on mentir au peuple ?

Pourquoi avoir peur de sa réaction ?

Oh, je sais fort bien pourquoi : face à un pouvoir politique douillettement figé dans des postures régaliennes (à droite comme à gauche), le peuple parfois hurlant d'internet a un faux air de sans culotte, et les sans culotte ont été à l'origine d'un des gouvernements les plus sanglants de la France. Fort bien. Alors, un peu d'élégance, et que nos hommes politiques s'efforcent, soit d'être sans reproches, soit d'être sans peur, et d'assumer leurs actes.


On peut cependant craindre autre chose : si les hommes politiques savent leurs interventions ou aprticipationssusceptibles d'être filmées et décryptées, ils se censureront eux mêmes au moins dans leurs actes publics : mais n'est-ce pas ce que l'on attend de tous ? N'attend-on pas des salariés qu'ils acceptent avec tristesse mais élégance leurs licenciements, quitte à enrager à domicile ?

lundi 27 juillet 2009

Fusion Transdev Veolia : de quoi se mêle Nicolas Sarkozy ?

Le sujet ne sort que très peu des journaux financiers, ou des tracts de la CGT... Très peu.

Et pourtant, quelle intéressante histoire.... Une nouvelle preuve de l'écoeurante confusion des genres de l'Elysée.

Commençons avec Claude Guéant. Claude Guéant, proche, très proche du président Nicolas Sarkozy. Selon nos informations (observe le Figaro), c'est finalement Veolia qui l'a emporté, grâce au soutien de l'Élysée et notamment de son secrétaire général, Claude Guéant.

Pourquoi emporté ? Deux sociétés étaient sur les rangs pour racheter les parts de Transdev que la RATP "souhaite" vendre : Veolia et Keolis.

Veolia, on le voit, est soutenue par Claude Guéant et Nicoals Sarkozy, et Keolis l'était par Michel Bouvard.

Poussons un peu. Qu'est-ce que Transdev ? Une société de transport filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, et l'une des trois grandes sociétés françaises de transports avec Keolis et Veolia Transport. Le PDG en est Joël Lebreton, mais son principal actionnaire est la Caisse des Dépots, dont Augustin de Romanet est DG (69 % de Transdev).

Pourquoi cette histoire de fusion? Tout commence avec la RATP (actionnaire à 25,6 % de Transdev), qui veut vendre ses parts, l'entente n'ayant jamais été très cordiale entre la RATP et Transdev. Qui va les racheter ? Keolis ou Veolia ? Veolia Transport, via Veolia et Henri Proglio, a en tout cas de solides appuis dans l'équipe Sarkozy. Par ailleurs, cette union donnerait naissance à un leader mondial des transport, et ferait pièce à l'écossais FirstGroup (cocorico).

Où est le problème ? Eh bien, Transdev n'a pas eu le choix. Keolis a été écarté, il ne reste que Veolia. Pas normal.

En outre, Veolia Transport a des comptes plutôt endettés, sa croissance est très molle ; Transdev patine un peu aussi, mais moins. Il s'agit, par l'absorbtion de Transdev, de redynamiser un groupe dirigé par des proches du gouvernement. Une sorte de cadeau. Est-ce normal ? Pas davantage.

Les conditions financières de cette fusion n'ont absolument pas été abordées lors des discussions, qui duraient pourtant depuis le début de l'année. Un signe de plus du caractère extrêmement poli­tique de ce dossier, qui est remonté jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat. Voilà ce que disent les Echos.

Les conditions financières sont totalement inconnues, puisque les finances ne rentrent pas en ligne de compte !

Henri Proglio se soulage financièrement, en récupérant Transdev dans la filiale transport de son groupe. Son ami Augustin de Romanet (DG de la Caisse des Dépôts et Consignations, mais aussi membre du CA de Veolia) lui a assuré le coup. Tour de passe passe politico-économique, comme dit Slate (le titre de la page est super : Troc en Stock).

lundi 6 juillet 2009

Victoire à Hénin-Beaumont

A Hénin Beaumont, le front républicain a gagné...l'ennui avec l'histoire, c'est qu'elle se répète, mais en s'affadissant. Peu à peu, elle perd tout sens. De la noblesse du combat des années 30 à la déconfiture actuelle, on n'a pas peur tout de même de convoquer les grands mots.

La gestion catastrophique de la gauche a poussé les gens dans les bras du FN, alors que nul ne s'en soucait, apparemment : et puis tout d'un coup, hop, il a fallu sauver le soldat républicain : le temps d'une petite campagne, la france s'est mobilisée contre l'Ennemi, et de nouveau on va retourner dans notre croupissement.

Elle a bien raison, Marine, de parler de victoire : car eux, ne lâchent pas, une fois qu'ils tiennent. Il y va de leur survie et comme parti, plus clanique que hierarchique, ils me semblent qu'ils entourent et harcèlent plus les gens que l'arrogant PS, suffisant et confit.

Tout cela me dégoute. Je voudrais tant que de bonnes personnes viennent aux affaires ! rêveries vaines, sûrement.