Le problème, me semble-t-il, des touristes qui se rendent dans des pays dont le niveau de vie est si différents de celui qu'ils connaissant chez eux est que, au moins pour les Français (et peut-être pour tous les européens), on voit l'autre, surtout s'il est pauvre, d'une religion exotique et qu'il vivrait volontiers en pagne sous les cocotiers (ou les baobabs) si l'homme blanc ne lui acvait pas gracieusement apporté la civilisation, on voit l'autre, disais-je, via le prisme d'une pensée rousseauiste : le sauvage, ce pauvre homme qui n'a pas accédé de lui-même à la civilisation,e st "bon" - il est gentil, il ne sait pas. Il ne peut donc pas être méchant, et ses descendants, vêtus, lorsquils quittent le charmant et exotique uniforme de travail que l'hotel leur impose, de jean et de t-shirt, preuve éminente d'adaptation parfaite à la civilisation, sont gentils aussi. De tristes malentendus nous empêchent d'être tous copains, mais au fond, si on savait, on serait tous copains. Et ce serait beau.
Face à ce point de vue, on a son adversaire : les ex-sauvages, tous continents confondus, ne sont, restons réalistes, que des sauvages, tous, quelque soit leur couleur de peau et l'apparent modernisme dont on a décoré leur pays, rêvant plus ou moins de massacrer les blancs à coup de machette. Dans certains cas, ils ont même remplacée la machette (qui faisait sourire : les pauvres, ils ne savent pas) par la bombette artisanale, mais qui ne fait pas rire du tout quand erlle est placée dans un avion. Le sauvage est Etranger et Dangereux et il ne faut pas le sous-estimer.
Du coup, on oscille constamment entre les deux points de vue : soit l'ex-sauvage est gentil, soit il est méchant. La vérité se situe ( comme d'habitude, selon moi, ailleurs, dans une tout autre logique). Pour mieux comprendre l'ex-sauvage, il faudrait commencer par nous placer devant un miroir : l'ex-sauvage est comme nous (hélas), multiple, insaisissable, difficile à cerner. Certains sont drôle,s certains sont tristes, certains violents, d'autres pacifistes, certains grossissent, d'autres ne rpennent pas un gramme : au fond, et malgré l'exotisme de la différence culturelle, l'autre est comme nous, et si nous savons bien nous regarder, nous verrons que nous ne sommes ni des monstres ni des saints.
Deux évènements viennent d'avoir lieu, celui des Maldives me semblent intéressants : voilà deux innocents et charmants touristes françáis ou suisses, qui se paient une semaine aux Maldives dans l'intention charmante de renouveler leurs voeux de mariage : c'est choupi tout plein. Las, ils tombent sur un goujat qui non seulement se moquent d'eux, leur lit un texte qui n'a rien à voir avec un renouvellement de voeux mais est un ramassis d'insultes à caractères religieux, très à la mode actuellement ; pour nombres d'imbéciles à travers le monde musulmans, ce sera une blague de mauvais goût très amsuant, pour nombre de personnes sensées à travers le monde musulam, ou les Maldives, c'est une initiative désastrueuses et lamentable. Pour tous les Occidentaux qui considèrent que les ex-sauvages ne sont que de vrais sauvages indignes de respects (ceux qui disent : "au fond, ce ne sont que des....." ou "c'est bien des...." - rajoutez vous mêmes le nom du peuple), c'est une preuve de plus ; pour les ex-sauvages, c'est une catastrophe, mais aucun de ces deux points de vue n'avaient vraiment besoin de cela pour penser du mal de l'autre, donc au fond c'est un non évènement dont je me demande, au fond, s'il na pas aucune importance, tout en étant éminemment symbolique.
mardi 2 novembre 2010
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